mercredi 23 juillet 2014

Ouvrir grand la porte


J'ai lu un jour qu'un trait commun à tous les écrivains était leur capacité à vivre, à aimer, à souffrir, à ressentir, à être heureux. Leur faculté à ouvrir grand la porte à la vie, à lui laisser toute la place, la laisser les avaler, les engloutir, les envahir jusqu'à ce qu'ils ne voient d'autre alternative que de l'évacuer sur une feuille de papier. 

J'ai lu un jour que pour devenir écrivain, il fallait commencer par vivre. Vivre pour pouvoir écrire. 

Est-ce un hasard si aujourd'hui,  alors qu'un an et demi s'est écoulé depuis la dernière fois que j'ai été capable d'aligner trois phrases sur une feuille de papier, est-ce vraiment un hasard si aujourd'hui, je n'arrive pas à m'arrêter d'écrire ?

J'ai achevé un roman en un après-midi après avoir passé dix-huit mois à me demander quelle en serait la fin. J'interromps mes activités toutes les demi-heure pour noter une idée. Je me jette sur mon clavier pour noter les bouts de phrases qui me viennent sans arrêt à l'esprit. J'écris des billets sur ce blog après l'avoir laissé à l'abandon pendant de longs mois.

Est-ce vraiment un hasard ? Est-ce vraiment un hasard si l'envie d'écrire renaît de ses cendres aujourd'hui ? Aujourd'hui, après avoir passé de longs mois à vivre mes rêves et mes envies, à vivre comme je ne l'avais jamais fait auparavant ?

J'ai lu un jour que pour devenir écrivain, il fallait commencer par vivre. Vivre pour pouvoir écrire. 


1 commentaire:

  1. Je suis assez d'accord avec cette idée. Comment pourrait on écrire, si nous ne prenions pas le temps de vivre, intensément, passionnément. Les idées naissent du tumulte du monde et non d'un abîme de silence et de solitude.

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