J'ai arrêté de chercher le bonheur. Je crois bien que je l'ai trouvé. Pas le bonheur absolu, pas le Bonheur avec un B majuscule, pas celui qu'on cherche, qu'on trouve et qui commence pour ne plus jamais s'arrêter. Celui-là, je n'y crois pas.
Celui que j'ai trouvé est bien différent et bien plus savoureux. Il se trouve dans les souvenirs d'un rêve agréable qui s'échappe au réveil, dans la saveur du premier café de la journée, dans une mélodie qui m'emporte, dans un bout de roman qui me parle. Dans l'enthousiasme de ma sœur au téléphone, dans la tristesse de mon cœur, dans un souvenir heureux qui provoque mes larmes parce qu'il appartient à un passé autant savouré que regretté, un passé que j'aurais souhaité aussi présent et futur mais parfois les souhaits et l'amour ne suffisent pas.
Le bonheur de vivre, de respirer, de ressentir. Les émotions qui grandissent, grandissent dans ma poitrine, jusqu'à prendre toute la place et me donner l'impression que mon cœur va exploser.
Je n'ai jamais été aussi triste, et pourtant, je suis heureuse.
Heureuse parce que je suis en vie, parce que la tristesse qui m'habite fait partie de la vie, de ma vie, et que je n'ai aucune envie de passer à côté de cette existence qui est la mienne. Je préfère boire ma tristesse jusqu'à la dernière goutte, la savourer jusqu'à l’écœurement, la laisser m'habiter jusqu'à ce qu'elle ait achevé de me raconter son histoire, jusqu'à ce qu'elle m'ait enseigné tout ce qu'elle avait à m'apprendre.
Je suis triste, pourtant je suis heureuse. Parce que le bonheur est dans la vie, tout simplement.

Je crois que tu as raison. Nous sommes nombreux à chercher le bonheur là où il n'est pas. Alors même qu'il est juste là, à deux pas de nous, en nous.
RépondreSupprimerLe bonheur ne chasse pas le reste. On peut être triste, nostalgique et heureux.