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Le chat de Geluck |
La fin de la phrase précédente s'étant retrouvée noyée sous les parenthèses, je recommence : Pourtant, si notre couple me donne parfois l'impression d'être resté coincé dans les années cinquantes... je ne me risque guère à lui reprocher son manque d'ardeur en ce qui concerne les tâches ménagères. Parce qu'à côté DU défaut de Muche, son manque d'entrain à passer la serpillère me paraît ridiculement anodin.
Il faut dire que Muche n'est pas n'importe qui ! C'est un... Annexeur d'espace ! Avec un grand "A"!
Celui ou celle qui se demande ce que peut être cet animal-là a bien de la chance. Parce que moi, je SAIS. Et chaque nuit, je me demande pourquoi il y a cinq ans, mon regard a croisé le sien ! Parce que franchement, l'amour c'est bien, mais supporter ÇA, c'est dur !
Pour votre information, un annexeur d'espace est un homme (je suppose que la version féminine existe également) qui a la fâcheuse tendance de considérer qu'un couple partage tout. Quand je dis tout, c'est TOUT. Y compris (et surtout) l'espace vital du matelas.
Un annexeur d'espace est donc un homme qui ne dort qu'en diagonale, un homme qui considère que vingt centimètres de matelas suffisent amplement à sa femme pour qu'elle passe une bonne nuit, un homme qui t'affirme avec un sourire jusqu'aux oreilles que s'il se colle à toi chaque nuit (en t'empêchant systématiquement de dormir) (et en t'expulsant par la même occasion à l'extrême extrémité du lit) (jusqu'à, parfois, te faire tomber du même lit) (non, ce n'est pas du vécu, j'ai juste une imagination débordande) (tu parles!)... Un homme, donc, qui t'affirme que s'il se colle à toi chaque nuit, c'est par "amouuuuuuur" ! Qu'il a besoin de te sentir contre lui pour pouvoir dormir (qui a dit que l'amour rendait heureux ???).
En désespoir de cause (en désespoir de sommeil, surtout), pour sauver notre couple, aussi (le manque de sommeil me rend hargneuse), nous avons décidé d'acheter un GRAND lit. 1m80 ! Un palace, un mastodonde, une immensité. J'étais heureuse, j'allais enfin retrouver mon sommeil, il aurait beau dormir en diagonale, il me resterait suffisamment de place pour piquer un petit roupillon tranquille.
Depuis lors, je me réveille chaque matin, collée au bord du lit, Muche à mes côtés, en zieutant avec envie le mètre cinquante complètement vide qui me fait de l'oeil de l'autre côté du lit, tandis que je garde péniblement l'équilibre, la fesse gauche dans le vide, la droite qui s'arroche désespérément à son bout de matelas, tandis que l'homme mumure à mon oreille que s'il se colle à moi, c'est par "amouuuuuuur" !
Arghh, mais, mais, j'ai le même modèle à la maison!!!! Par contre je n'ai plus aucuns scrupules à lui planter les coudes dans les côtes ou a grommeler un "pousse-toi" accompagné d'une bonne bourrade sur l'épaule pour le faire se retourner comme une crêpe et regagner un poil d'espace. De toute façon, c'est le même genre de gars qui dort même avec le marteau piqueur dans les tympans. Pire, je lui fait le coup de la sangsue en me collant contre son dos par plus 30° l'été. Et qui c'est qui s'éloigne parce qu'il a tout à coup trop chaud?....Et qui c'est qui se royaume dans les 1,50m restants?
RépondreSupprimerAh ah ! Au moins le mien ne ronfle pas, c'est déjà ça :-) (Je n'hésite pas non plus à lui envoyer un bon coup de coude hi hi)
SupprimerMoi je choisis la chambre à moi par amour, parce que ça préserve ma liberté et le plaisir de la vie commune. Dur à faire accepter, par contre.
RépondreSupprimerPour ma part, parait que c'est moi qui prend toute la place... :-(
RépondreSupprimermais il a un côté marseillais quand il s'exprime....en fait je ne prends pas toute la place,...je me colle à lui par amouuur ! ;-)
Je vois que les femmes trouvent les mêmes excuses que les hommes ;-)
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