Le
week-end dernier, au cours d'une soirée entre amis, j'ai pris une décision de
taille. L'idée occupait un coin de mes pensées depuis déjà plusieurs mois. En
observant les mains d'une des convives, j'ai réalisé que ma décision était
prise : j'allais acheter un vernis à ongle rouge !
Aussitôt dit, aussitôt fait (en fait, il m'aura quand même fallu près d'un an avant de passer le cap, mais c'est un détail, n’est-ce pas ?). Le lendemain, direction le magasin. Je n'ai pas hésité longtemps, je savais ce que je cherchais. J'en suis ressortie cinq minutes plus tard, la bourse délestée de quelques euros et le petit flacon enfoui au fond de mon sac.
En
rentrant chez moi, j'ai commencé à étaler le vernis sur mes ongles. Bon, ok, c'est un mensonge. En vérité, je n’ai pas
élégamment étalé le vernis sur mes ongles ; je me suis plutôt barbouillée la
main de rouge. On aurait pu croire que j'avais trempé mes doigts dans un flacon
de mercurochrome. J’ai même repéré une trace sur mon nez, c’est dire (ne me
demandez pas comment elle est arrivée là, je n’en ai aucune idée).
Tout ça parce qu'il y a un détail auquel je n'avais pas pensé : le rouge, c'est différent du
transparent (présenté comme ça, ça paraît plutôt évident). Pour parler un peu
plus clairement, mon unique expérience en terme de vernis à ongle se résumait
jusqu’il y a quelques jours au vernis transparent. Or, le vernis transparent a
un avantage de taille : on peut s'en barbouiller les doigts autant qu’on
veut, ça passe inaperçu (pas bête, la fille !). Pour être franche, j’aurais
pu m'en étaler sur le nez, personne n'aurait rien remarqué (non pas que je sois
le genre de fille à s'étaler du vernis à ongle sur le nez, bien sûr).
Me vernir
les ongles de rouge s’est révélé un travail bien plus délicat. Quand le pinceau
déborde légèrement de l’ongle, ben… ça se voit ! Or, pour tout vous dire…
je ne suis pas très délicate, comme fille. J'ai donc passé la soirée entière à
me battre avec ce foutu vernis (j'ai également compris l'intérêt des manucures,
moi qui n'ai jamais mis le pied - dans ce cas-ci, la main - (j'ai l'humour bête,
ce soir) chez une esthéticienne).
Et puis,
un détail auquel je n'avais pas pensé, c'est qu'après avoir sué sang et vernis
(hi hi) sur les ongles de la main gauche, prendre un morceau d'ouate imbibé de
dissolvant pour effacer la main droite complètement ratée, ça oblige à
recommencer la main gauche également. Ben oui, l'ouate plein de dissolvant, je
le tenais entre deux doigts réussis - qui n'auront pas gardé leur statut
"réussi" bien longtemps.
Après
avoir bataillé toute la soirée avec Messieurs Vernis et Dissolvant, j'ai fini par
obtenir un résultat (plus ou moins) convenable (vous pouvez l'admirer - hum -
sur la photo).
Le
lendemain, si j'avais espéré que mes ongles passent inaperçus, c'était plutôt
raté. Les commentaires (presqu'exclusivement féminin, étonnamment le vernis à
ongle n'intéresse guère les représentants du sexe opposé au mien) ont fusé
toutes la journée. Positifs, surtout. J'étais un peu intimidée, mais surtout ravie.
Je suis surtout heureuse parce que durant lespace de deux journées, j'ai fait partie d’une catégorie de femmes que j’admire.
Celles qui "osent". Qui osent et qui assument. Pour qui le vernis
à ongle rouge, malgré les connotations pas toujours très positives qui y sont liées,
est une banalité.
L'espace
de deux journées, j'ai été une de ces femmes-là. Et ça, ça compte pour moi.
On ne voit pas du tout que tu as bataillé, c'est très joli ! J'ai moi aussi franchi le cap du vernis "foncé" il y a un an et j'y ai pris goût. C'est important, des jolies mains... Et bravo pour avoir osé ! ;-)
RépondreSupprimerMerci ;-)
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