Ré-utilisatisation mais la photo me paraît de saison |
Je marchais donc dans la nuit humide, toute guillerette à l’idée de la nouvelle journée de travail qui s’annonçait. Quand je dis toute guillerette, en réalité ça signifie :
-
En tentant vainement de décoller
mes paupières qui refusaient de comprendre que malgré le fait qu’il fasse
encore nuit noire, c’était bel et bien le matin. Elles avaient donc décidé de
se coller l’une à l’autre à chaque fois que je clignais des yeux.
-
En trébuchant sur rien. (Je suis
plutôt (très) maladroite et une de mes spécialités c’est « le trébuchage sur
rien ». À croire que l’air durcit sur mon passage et retrouve son état
normal dès que je me retourne pour vérifier sur quoi j’ai bien pu tomber).
-
En bataillant contre mon
parapluie qui s’était une fois de plus retourné (ça m’apprendra à acheter mes
parapluies à 5€ par souci d’économie, en général ils tiennent trois bonnes
secondes avant de rendre l’âme).
Le fait qu’il y ait eu une grève sauvage la veille dans certaines gares et qu’une grève nationale était prévue le lendemain ne m’a évidemment pas frôlé l’esprit. Je me suis donc rendue directement sur le quai, réfugiée sous mon parapluie plutôt que dans la chaleur de la petite gare, accompagnée des navetteurs habituels.
À 6h58, j’ai compris que quelque chose ne tournait pas rond. Parce que si l’horaire des trains est souvent très aléatoire – ils sont les trois quarts du temps en retard, même s’ils ont toujours une très bonne justification (En octobre par exemple, les trains étaient en retard pour cause de conditions météorologiques exceptionnelles. C’est vrai qu’en automne, la chute des feuilles, c’est sacrément exceptionnel comme phénomène) – ma correspondance du matin est, elle, toujours parfaitement à l’heure.
Deux minutes de retard, ce n’était décidément pas normal. Je n’étais pas la seule à trouver la situation étrange : un petit comité de navetteurs s’est rapidement formé autour d’un homme dont le portable faisait aussi radio (vive la technologie !). Le verdict est rapidement tombé : aucun train ne roulerait ce mercredi, pas un seul.
J’ai ricané et je suis rentrée à la maison (sans trébucher et les yeux bien ouverts – le choc causé par l’idée de rater un jour de boulot m’avait complètement réveillée). J’ai téléphoné à ma chef qui s’est montrée très compréhensible (sa fille prend le même train que le mien et était coincée comme moi, ça aide) et je me suis retrouvée en congé forcé pour deux jours, en incapacité de venir travailler.
J’avoue, j’en ai bien profité (même si quand je prends congé, en général je ne me lève pas à 6h30 !). Et pour cause : mon roman est presqu’achevé ! Encore un ou deux chapitres et j’entame les relectures. Youhou !
Sur ce, je vous souhaite un joyeux
Noël à tous et à toutes. J’ai une bûche à aller préparer (je suis de « corvée »
dessert cette année) (corvée c’est un grand mot, j’adore cuisiner).
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire