dimanche 13 janvier 2013

A la recherche d’un éditeur (2)




Après avoir sélectionné des maisons d’édition, il faut leur écrire. C’est là que ça se complique : comment les aborder ?

J’ai pas mal farfouillé sur internet pour dénicher des informations sur le sujet et voici ce que j’en ai retenu…
 
D’abord, les consignes des maisons d’édition elles-mêmes… Inexistantes. Ou presque. Elles sont à peu près toutes d’accord sur un point : elles souhaitent recevoir un manuscrit papier, refusent tout ce qui est rédigé à la main (les manuscrits sont confiés à des lecteurs et non à des déchiffeurs) et refusent tout ce qui leur est envoyé par e-mail (sur ce dernier point, il y a des exceptions). Certaines précisent le délai d’attente (en général, les réponses arrivent entre deux et six mois après l’envoi), d’autres précisent qu’elles souhaitent un format double interligne imprimé sur recto uniquement.

Ces consignes sont plutôt aisées à mettre en œuvre (pour autant qu’on ne soit pas trop écologique ni trop fauché parce que 120 pages A4 donnent en double interligne  240 pages, ce qui signifie le double de papier et le double de timbres). Ceci dit, ces consignes sont logiques : les éditeurs ont besoin d’un texte aéré pour pouvoir y noter leurs commentaires. Il n’empêche que ça ne doit pas être agréable à lire, un texte en double interligne. Peu importe. Ce que l’éditeur voudra, il aura. J’ai eu la chance de recevoir à l’époque les conseils de Pierre Bottero qui m’avait écrit, je cite : « Consommation de papier contre confort de lecture de celui qui te jugera, le choix est vite fait. »

Un second élément est souvent précisé clairement : les éditeurs souhaitent recevoir des manuscrits reliés. Personnellement, j’ai décidé d’utiliser une farde à rabats : de cette manière, au cas où l'éditeur souhaite photocopier le texte, il lui suffit d’ouvrir les rabats et de poser le tout dans une photocopieuse. En cas de belle reliure bien collée, ça devient plus compliqué.

Ensuite, le point qui pose à mon sens le plus d’interrogations. La lettre d’introduction. Qu’y indiquer ? Les maisons d’édition, en règle générale, n’exigent rien : ni résumé, ni présentation de l’auteur. À ce sujet, pourtant, j’ai lu tout et son contraire : certains considèrent qu’une présentation de l’auteur est très importantes, d’autres affirment au contraire que les maisons d’édition se contrefoutent de qui vous êtes (surtout si vous avez décidé de présenter également votre grand-mère, vos trois chats et deux chiens) tant qu’ils n’ont pas décidé de publier votre roman. Personnellement, j’ai choisi cette optique-là, qui me paraît plus logique. Le résumé ? Je ne comprends pas trop à quoi il sert, si ce n’est identifier le genre et le public. Quand on lit un roman, on ne commence pas par lire le synopsis, on entame la lecture directement pour voir si on est emporté, non ?

La lettre d’introduction doit donc, à mon avis (il s’agit bien de mon avis puisque je n’ai guère d’expérience dans le domaine !), comporter quelques éléments essentiels : le titre du roman, le fait qu’on le soumet pour édition et qu’il s’agit d’un texte inédit, ainsi que le public à qui il s’adresse et le genre littéraire. Le reste, l’éditeur pourra toujours le demander s’il en a besoin après avoir été convaincu par le bouquin.

Ma conclusion est donc la suivante : un manuscrit double interligne, Times News Roman 12 (l’originalité de la police de caractère est déconseillée), recto uniquement, dans une farde à rabat. Avec pour tout accompagnement une lettre succincte indiquant que je soumets mon roman pour édition. Ceci dit, si la maison d'édition demande spécifiquement un résumé et une présentation de l'auteur, je l'enverrai, bien sûr.

Et vous, vous en pensez quoi ? S’il y a des experts dans la salle, ils sont les bienvenus…

5 commentaires:

  1. peut-on lire ton roman? :)
    (mais je ne suis pas éditeur...)
    courage, le travail apporte toujours des fruits!

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    1. Coucou ! Hé bien, c'est une question que je me pose aussi... Tout le livre, actuellement non (j'essaie d'abord de l'éditer, si ça ne marche pas peut-être). Les premiers chapitres, pourquoi pas... Je vais y réfléchir !

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  2. Hello Lyphae, aller au plus simple est souvent le mieux.
    Non-experte,mais j'ai tenté l'exercice. Effectivement, police courante, texte aéré, lettre d'intro la plus succincte. Et ensuite de la patience. La première réponse en demi-teinte a mis six mois. Pour finalement déboucher sur rien six mois plus tard. Un autre éditeur m'a répondu négativement mais avec arguments un an après. C'est tardif, certes mais constructif. Au final, j'ai fini par utiliser l'auto-edition. C'est un boulot monstre, mais c'est faisable. Pour voir le résultat:http://www.thebookedition.com/station-zoo-de-martine-goncerut-et-micheline-demierre-p-81726.html
    Cette maison d'édition est très correcte.
    Alors bon courage et patience.

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    1. Hello Calico ! Sympa d'avoir de tes nouvelles, ça fait longtemps !
      T'as eu des réponses commentées d'un éditeur ? C'est vraiment génial ça ! Je veux dire, même si c'est négatif, recevoir des arguments ça doit être super encourageant non ? Merci pour les infos sur l'auto-édition, j'y penserai peut-être si toutes les réponses sont négatives.

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  3. Ah l'édition, un parcours du combattant... J'ai la chance d'être publiée, chez milan presse, et chez les Editions Du Chemin... Si tu as besoin de conseils, envoie moi un message ;)

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