samedi 30 mars 2013

Hier j'ai joué avec la foreuse



Hier, j'ai profité d'une journée de congé forcé (imposée par la boite dans laquelle je travaille) (je râle quand les jours fériés tombent un week-end mais j'aime être forcée de les rattraper le vendredi qui précède un week-end de trois jours) (ah, les employeurs, ces tyrans sans scrupule...).

Je crois que j'en ai perdu quelques-uns en chemin (moi et mes phrases à rallonge), je récapitule. Hier, j'ai profité d'une journée de congé forcé pour poser des plinthes. Il était temps, le parquet était posé depuis cinq bons mois. Ceci dit, cinq mois, ça me paraît un délai plutôt raisonnable (oui oui !). J'en connais qui ont patienté vingt ans entre le parquet et les plinthes (le temps qu'il leur a fallu pour se remettre de l'effort) (à moins que ce soit dû à un manque de motivation) (au cas où vous n'auriez pas saisi, poser des plinthes n'est pas une activité qui suscite l'enthousiasme !) (sauf si on est manuel, je suppose) (je ne suis certainement pas manuelle) (sauf quand je suis obligée) (c'est-à-dire lorsque je reçois un devis pour poser-un-parquet-et-des-plinthes qui me fait sortir les yeux de la tête) (je suis souvent obligée d'être manuelle, en fait !) (MAIS QU'EST-CE QUI ME PREND D'UTILISER AUTANT LES PARENTHÈSES ???) (Je suis peut-être malade ?)

Hier, donc, j'ai posé des plinthes. Je me suis armée de deux foreuses (la mienne et celle de mon père) (une avec une mèche à béton, l'autre avec une mèche à bois), d'une visseuse avec deux têtes (une style tournevis-en-croix, l'autre style je-te-creuse-joliment-ta-plinthe-pour-préparer-le-chemin-à-la-vis), de chevilles (diamètre cinq), d'un marteau (pour enfoncer la cheville dans le trou creusé par la foreuse), de vis (pour visser la plinthe dans le mur au préalable foré et chevillé), d'une scie en coin (pour scier les plinthes à 45 degrés) (à moins que ce soit 90 degrés ?) (ça fait au moins cinq ans que j'ai plus fait de maths, faut m'excuser) (après réflexion, c'est définitivement 45 degrés) (enfin, je crois) et d'une scie classique (pour couper les plinthes tout court). (On dirait que je suis vraiment malade, la maladie des parenthèses,  je me demande si c'est grave).


Pendant que Muche travaillait pour payer la foreuse, la visseuse et toutes les mèches qui vont avec, je me suis donc attelée à la tâche. Je ne suis définitivement pas une manuelle. Le résultat est... artisanal. Je suis certaine que j'offrais un spectacle plutôt divertissant en train de jongler entre mes deux foreuses, ma visseuse, mes deux scies, mon marteau, mes chevilles et mes vis. Le tout en m'emmêlant dans les rallonges, les cheveux emmêlés et blancs (le travail manuel vieillit avant l'âge) (à moins que ce soit la poussière provoquée par la foreuse qui se soit déposée sur mes cheveux ?), soufflant comme un bœuf (le travail manuel, c'est PHYSIQUE et c'est DUR), transpirant comme un... (comme un quoi ? si on souffle comme un bœuf, on transpire comme un quoi ?)

Trêve de parenthèses. Directement à la conclusion. Aujourd'hui, j'ai mal partout. Mais je suis fière (le travail est peut-être imparfait et artisanal, il reste mon œuvre à moi) et heureuse. Je peux barrer une ligne de ma liste : les plinthes sont posées !


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