dimanche 17 février 2013

Quand les éléments se déchaînent...


Il y a quelques jours - voire même quelques semaines - non, quelques semaines c'est trop, c'était il y a dix jours (j'aime la précision)... Il y a dix jours, donc, à six heures quarante-trois du matin (j'aime la précision, j'ai dit) (ça doit être pour ça que tous les matins je règle mon réveil à six heures vingt-trois) (oui, six heures vingt-trois, je grignote chaque minute et six heures vingt-trois, ça fait quand même trois minutes de plus que six heures vingt et à cette heure-là, chaque minute compte !).

Hum... Je me suis laissée emporter par mon sens de la précision. Il y a dix jours, donc, à six heures quarante-trois du matin, j'ai enfourné ma bécane direction la gare. À ce moment-là, je pensais encore qu'il s'agissait d'un matin comme les autres et que les sept minutes de vélo qui me séparent de la gare se dérouleraient comme sur des roulettes (c'est-à-dire que l'air frais du matin viendrait à bout du travail ardu entamé par ma douche : me réveiller).

Sauf qu'il ne s'agissait pas d'un matin comme les autres. Quand j'ai ouvert la porte de ma maison, j'ai remarqué qu'il pleuvait. Argh. Sept minutes de vélo, c'est peu. Mais sept minutes de vélo sous la pluie, ça fait beaucoup et ça suffit amplement à vous gâcher une journée. Mes vêtements perméables et mon brushing réalisé artistiquement entre six heures trente-trois et six heures trente-huit ne se remettent pas facilement de sept minutes sous la pluie. Comme arriver trempée comme une soupe au boulot ne me tentait guère, j'ai désenfourché ma bécane et j'ai enfilé mon attirail de choc - pantalon et cape imperméable.

Le brushing étonnamment mis en valeur par mon nouveau costume-sac-poubelle, j'ai réenfourché mon vélo et ré-ouvert la porte. Pour constater qu'il ne pleuvait plus. Mme Météo avait visiblement décidé de jouer avec mes pieds mais j'ai décidé de ne pas le prendre mal et de me rendre à la gare. C'est que j'allais finir par être en retard !

Trois minutes et demi de vélo plus tard, il s'est mis à pleuvoir. Ouf, je n'avais pas retiré mon costume-sac-poubelle. Encore trente secondes plus tard, la pluie s'est transformée en grêle. Mais pas n'importe quelle grêle. Des grêlons envoyés par le vent directement sur mon visage. J'ai pleuré un peu mon brushing définitivement foutu et tenté d'accélérer le mouvement. Plus vite j'atteindrais la gare, plus vite le calvaire s'achèverait.

C'était sans compter sur Mme Météo qui en avait décidé autrement. Le vent s'est accentué et la piqûre des grêlons sur mon visage m'a contrainte à baisser les yeux.



J'ai hésité à abandonner la partie et à mettre pied à terre mais je n'avais décidément aucune envie de rater mon train. J'ai tenu bon, le regard rivé sur ma roue avant qui tournait avec difficulté, la respiration coupée par la grêle et le vent. J'ai hurlé un bon coup comme pour montrer à Mme Météo que non, je ne céderais pas et que oui, je braverais les éléments en furie jusqu'à la gare, même s'il fallait que j'y perde la peau de mon visage.

Et puis mon hurlement triomphant s'est étranglé dans ma gorge lorsque j'ai ressenti un choc aussi soudain qu'inattendu.

Sonnée, j'ai levé les yeux vers mon agresseur pour constater qu'il s'agissait d'un des lampadaires bordant la chaussée. Comme je ne suis guère susceptible et plutôt habituée à ma propre maladresse, j'ai éclaté de rire.

Visiblement, Mme Météo n'était pas d'humeur positive en ce matin d'il y a dix jours, aux alentours de six heures quarante-sept. Elle a dû prendre mon rire pour une provocation parce que soudain l'orage s'est mis à gronder.

Ignorant les voitures qui ralentissaient à ma hauteur - apparemment, une jeune femme en costume-sac-poubelle-et-brushing-raté encastrée dans un poteau est un spectacle suffisamment inhabituel pour provoquer un embouteillage - je suis remontée sur ma bécane, plus décidée que jamais à attraper mon train. Non mais !

C'est là que la grêle s'est transformée en neige. Au point de me faire ressembler au bonhomme Michelin en vingt secondes chrono. Quand je suis finalement arrivée à la gare, j'étais frigorifiée, rouge et trempée. Mme Météo a choisi ce moment-là pour ponctuer la nuit noire et le ciel eneigé d'éclairs. Des éclairs et de la neige ! En même temps ! Vous aviez déjà vu un truc pareil, vous ?

Quoiqu'il en soit, j'ai attrapé mon train ! Na !

2 commentaires:

  1. Coucou :)
    j'ai bien reçu ton commentaire.
    Ce que je te propose, c'est de m'envoyer un mail ou alors un mp sur ma page facebook, c'est plus facile pour communiquer, et ainsi un peu plus privé, je pourrais te raconter un peu mon parcours :) J'ai galéré aussi, donc ça me fait plaisir d'aider des gens qui ont du talent :)

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