samedi 23 juin 2012

Il était une fois... Une maison ! (2)



Chose promie, chose due. Les aventures de Truc (c'est moi) et l'électricité. Aventures au sens propre, pas au figuré ! Faut dire que les travaux manuels et moi, ça fait deux. Autant j'adore écrire, autant je ne suis pas très douée de mes mains. Toutes les plantes de notre appartement meurent les unes après les autres (je suis certaine que le fait que j'oublie systématiquement de les arroser n'a absolument rien à voir avec cette fatalité !). Je suis (extrêmement) maladroite, aussi. En général, lorsque je tente de planter un clou dans le mur, le marteau explose le mur (et mon doigt avec), le clou se brise en dix morceaux, le cadre tombe à terre et la vitre se brise à son tour (il paraît qu'il ne faut pas garder le cadre en main lorsqu'on plante le clou dans le mur, ceci explique cela).

En résumé : à part assassiner des plantes et détruire les cadres que je tente de clouer au mur, mon expérience en travaux manuels est nulle. Lorsque Muche a tenté de me convaincre d'acheter ce gros oeuvre fermé, au début je n'étais guère réceptive. Je répète qu'il faut faire l'électricité, la plomberie, le chauffage, le plafonage, la chape, le carrelage, la cuisine, les sanitaires. Rien que ça ! J'étais absolument-totalement-complètement terrorisée. Mais je me suis rappelée qu'il souhaitait faire construire (au secours !) tandis que je souhaitais acheter une maison achevée. Un gros oeuvre fermé constituait donc un bon compromis. D'autant plus qu'elle me plaisait (vraiment) beaucoup, cette maison.

Bref. Je ne suis pas manuelle. Muche non plus. D'ailleurs, à chaque fois qu'il faut faire un trou dans un mur de notre appartement, on appelle Beau-Père ou Papa (chacun son tour, faut être équitable). (Petite précision : on n'a pas de foreuse, ce qui explique l'appel au secours) (et si on en avait une, de foreuse, on ne saurait pas l'utiliser).

Re-bref. J'étais supposée parler de l'électricité. L'électricité donc. L'électricité qu'on a décidé de faire nous-même (chapeautés par Beau-Père). Alors qu'on ne sait même pas utiliser une foreuse. Par souci d'économie (vous savez combien demandent les électriciens ???). En matière d'électricité, il y a une semaine mes connaissances se résumaient à ça : lorsque j'appuie sur un interrupteur, la lumière s'allume (c'est maaaaaagique !). Par contre,ce que j'ignorais complètement, c'est ce qui se cachait derrière les murs.

Parce que derrière les murs, derrière les prises et les interrupteurs se cachent des trous (les saignées) (j'aime étaler mon savoir tout neuf). Et dans les trous (ou les saignées) (voire les rainures), on trouve des câbles (trois, pour être précis) (je suis vraiment devenue une pro !) (y a pas à dire, une semaine de travaux ça vous transforme une femme).

L'ennui, avec les saignées , c'est qu'il faut les faire. À coup de rainureuse, de disqueuse, de marteau, de burin et de burineuse (il y a une semaine, parmi ces cinq outils j'en connaissais un... le marteau !) (bah oui, au cas où t'avais pas suivi, c'est avec un marteau que j'ai explosé quelquefois mes murs, mes cadres, mes clous et mon pouce en tentant de décorer notre appartement hin hin).

Aujourd'hui, j'en connais un bout en saignées. Je rainure et je casse comme une pro. Par contre, je suis toujours aussi maladroite. J'ai donc frappé violemment mon pouce gauche à huit bonnes reprises (huit fois ! huit fois au même endroit !) (mon pouce est bleu). Je me suis coincé le doigt entre le mur et le burin à trois reprises (mon annulaire gauche est bleu aussi) (pour ceux qui s'inquiètent, je pense qu'il survivra) (et moi aussi, par la même occasion). J'ai des courbatures partout, surtout dans les jambes (à force de sautiller sur place en hurlant lorsque je me frappe sur le pouce ou que je me coince l'annulaire gauche) et dans les bras (à force de casser et de buriner).

A part ça, j'ai appris pleins de choses. Le nom des outils. Ce qui se cache derrière les murs. A quel point les murs sont parfois fins, aussi. Et l'importance du plafonnage. Parce que lorsqu'on burine avec un peu trop d'enthousiasme, le fond du beau carré destiné à recevoir un futur interrupteur se fait la malle. Ce qui transforme les murs en gruyère. La première fois que ça m'est arrivé, j'ai hurlé, persuadé d'avoir détruit notre belle maison. Mais Beau-Père a relativisé (faut dire qu'il est l'auteur du tout premier trou) : paraît que c'est pas grave du tout et que le plafonneur rebouchera. Ah bon. Si ce n'est que ça.


D'autant plus que les trous peuvent avoir leur utilité :


J'ai aussi appris que lorsqu'on travaille sur un chantier, on passe plus de temps à chercher qu'à travailler. Ce qui donne à peu près ça :
  • Mais où sont mon burin et mon marteau ?
  • (Cherche, cherche, cherche).
  • Aaaah, voici le burin ! Reste à trouver le marteau.
  • (Cherche, cherche, cherche)
  • Aaah, voici le marteau ! Mais... Zut ! Entre-temps, j'ai reperdu le burin ! Aaargh !
Et ainsi de suite toute la journée... Moi, je dis : vive la bougie !

2 commentaires:

  1. Trop drôle!!!! Mais z'êtes un peu fous de vous lancer là-dedans. Ahlala la jeunesse! Et merci de partager ces moments de bonheur manuel. C'est exquis.

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    1. Fous ? Peut-être ! En tout cas je suis contente que l'électricité soit finie ! On a bien avancé mine de rien :-)

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