jeudi 21 juin 2012

Il était une fois... une maison (1)


Il y a trois mois, Muche et moi sommes tombés un peu par hasard sur une maison à vendre (quand je dis "un peu par hasard", c'est un résumé de Muche-passe-des-heures-sur-des-sites-de-maisons-à-vendre-et-Truc-refuse-de-regarder-parce-qu'on-ne-cherche-pas-et-qu'on-risque-de-tomber-sur-quelque-chose-qui-nous-plait-alors-que-c'est-vraiment-pas-le-moment). Il a donc trouvé une maison intéressante sur le site de maisons à vendre, il m'a fait les yeux doux, je me suis fait honteusement avoir et on l'a visitée.

La suite était écrite. Elle nous a plu. Très très fort. A un tel point qu'on l'a achetée (après s'être rongé les sangs et avoir stressé comme des malades, après avoir passé des nuits blanches à voir des chiffres tourner autour de nos têtes d'insomniaques à force de calculer si on avait les moyens ou pas, après quelques bonnes engueulades, aussi). Après tellement de stress et de calculs qu'à un moment j'ai voulu reculer et retourner en arrière.

Sauf qu'il était trop tard. Nos (trois) regards s'étaient croisés (celui de la maison, celui de Muche et le mien) (si tu te demandes à quoi peuvent bien ressembler les yeux d'une maison, visualise deux fenêtres séparées par une porte) (la porte, c'est le nez). Un véritable coup de foudre. Impossible de revenir en arrière. Nous étions amoureux et l'amour permet de soulever des montagnes. (Heureusement que le coup de foudre permet de vivre d'amour et d'eau fraîche parce que depuis qu'on a payé cette maison, la banque est notre meilleure amie et le frigo est vide).

Faut dire que cette maison est (presque) parfaite. Un (beau) (et plat) jardin. Le nombre de chambres qu'on souhaitait. A deux pas de l'autoroute, à deux pas d'une gare, à deux pas de notre appartement actuel (un détail sans doute mais on ne déménage pas très loin, on pourrait presque transporter nos caisses à pieds (presque, j'ai dit, on n'est pas masos non plus !).

Je ne sais pas si quelqu'un a remarqué le "presque" subtilement glissé dans le paragraphe précédent, mais il a son importance. Cette maison est "presque" parfaite. Seul hic : il s'agit d'un gros oeuvre fermé. Oui, oui, un gros oeuvre fermé. Ce qui signifie que la maison est neuve mais inachevée. En gros, de la rue elle a l'air nickel : elle a une porte, un toit et des chassis. Par contre, si quelqu'un passe la tête par la fenêtre (voyeur !), il verra quelque chose qui ressemble à ça (et encore, ça c'est après avoir placé un escalier provisoire et commencé les travaux d'électricité) :


Bref. On a du boulot. Et depuis une bonne semaine, Beau-Père et moi, on fait l'électricité. Le reste, on fait faire par des pros parce que malheureusement les emplois du temps font que si on veut pouvoir y habiter avant douze ans, on a intérêt à mettre les gaz (le fait qu'à partir de septembre on aille vivre chez Môman n'a absolument rien à voir avec cette urgence, bien sûr) (par "le reste", entendez la plomberie, le chauffage, la chape, le plafonnage, le carrelage, l'installation de la cuisine et de la salle de bain, etc., etc.) (oui, je sais, on a du boulot).

A la base, j'avais prévu de vous raconter mes aventures d'électricienne en herbe. Mais j'ai encore bavardé. Pas grave, la suite au prochain épisode...

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