jeudi 29 mars 2012

Le comble de l'ennui


Lorsque j'ai commencé à travailler, il y a un an et demi, je ne savais pas trop à quoi m'attendre. J'avais quelques expériences professionnelles en tant qu'étudiante. Mais les jobs d'étudiant ne sont pas réputés pour être très intéressants et après avoir passé le mois de juillet à classer des documents, j'avais bien besoin de mon mois d'août pour me remettre de ma dépression naissante. Rien de pire que de regarder les secondes passer !

Ce n'est pas compliqué, ce que j'ai retenu de mes jobs d'étudiants c'était :
  • JAMAIS je ne travaillerai dans une banque (classer des photocopies de cartes d'identité, y a plus marrant)
  • JAMAIS je ne travaillerai dans une maison d'édition (pourtant, vous vous en doutez c'est un secteur qui m'intéresse) (et ma peur d'y remettre les pieds n'a absolument aucun rapport avec le fait que j'aie inondé la bibliothèque et détruit les trois quarts des bouquins qui y étaient exposés) (si si, je vous jure c'est la vérité) (z'avaient qu'à pas me demander de classer-ranger ladite bibliothèque, non mais !)
  • JAMAIS je ne travaillerai dans un parc d'attraction (voir les autres s'amuser tandis que tu finis la journée les cheveux pleins de barbe à papa ET constellée de piqûres de guêpes, y a plus comique) (les guêpes, ça aime la barbe à papa !)
  • JAMAIS je ne travaillerai dans une boulangerie (en fait, la boulangerie j'ai bien aimé, discuter avec les gens s'était sympa) (se lever à 5h30 un peu moins) (au bout de six mois, j'en pouvais plus de la poussière de farine dont j'étais maculée) (mais le contact avec les clients, j'ai bien aimé, vraiment !)
Bon, j'ai fait le tour de mes divers jobs d'étudiants et j'ai presqu'oublié le sujet initial supposé de ce billet. Ah, ça y est, ça me revient. Quand j'ai commencé à travailler, je ne savais pas trop à quoi m'attendre. Ce qui est sûr, c'est que je ne m'imaginais vraiment pas ÇA !

Ça étant l'ennui. Parce depuis un bon mois, au boulot, je regarde les minutes passer. Et franchement, franchement, il n'y a rien de pire que de s'ennuyer. De n'avoir rien à faire tout au long de la journée. Mais de ne pas pouvoir le montrer parce que ne pas avoir de boulot au boulot, c'est politiquementpas correct (et c'est quand même un comble, non) ? Oh, je ne m'ennuie pas par paresse, mes collègues s'ennuient aussi !

Mon département est en cours de restructuration (ou plutôt réorganisation puisque personne n'est viré, c'est déjà ça). Et en attendant la réogranisation, on n'a rien à faire. Bon, il reste quelques trucs vraiment pas amusants. Mais c'est bien connu (ou alors c'est juste pour moi ?) moins on a à faire, moins on a envie de le faire, moins on est efficace, moins on travaille. C'est pas compliqué, je prends huit heures pour faire un truc qui me prendrait habituellement une petite heure.

Et je vous raconte pas les stratagèmes pour remplir chaque jour le compte-rendu de ce que j'ai réalisé dans la journée ! Ils devraient ajouter une case "pause café" ou "aller-retour bureau-toilettes", je pointerais 8h par jour dedans et hop emballé-pesé.

Je vous dis, l'ennui, y a rien de pire. Regarder les minutes passer, c'est déprimant au possible. Dire qu'on en a jusque juillet à travailler comme ça. Quand j'ai commencé à travailler, décidément, je ne m'attendais pas à ça ! Dire qu'il y a encore deux mois j'adorais mon boulot... Sans vouloir offenser ceux qui bossent douze heures par jour et qui sont surmenés, je RÊVE d'un peu de stress, de deadline et d'adrénaline !

Ou alors de congé ? Besoin de récupérer, moi. On dirait pas comme ça, mais l'ennui c'est épuisant.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire