mardi 20 décembre 2011

Rencontre avec Pierre Bottero

L'autographe pour cacher ma tête, pas joli-joli mais bon...
LA rencontre donc… Elle a eu lieu il y a trois ans, durant la Foire du Livre à Bruxelles en 2008. J’étais venue expressément pour rencontrer Pierre Bottero. C’était la première fois que je me rendais à un salon du livre, j’en ai d’ailleurs gardé un souvenir particulier : accompagnée de mes parents, j’y ai croisé des hommes politiques, un auteur dont j’avais adoré les romans et qui s’est révélé être un vieil homme draguant toutes les femmes qui avaient le malheur de s’approcher à moins de cinq mètres de son stand (j’avoue, j’ai été déçue par le personnage (que je ne citerai pas, non vous ne saurez rien ;-)) même si j’aime toujours autant ses bouquins).

J'ai été gênée, aussi, par ces auteurs qui tentaient de vendre leurs livres à grands renforts de gestes et de résumés et dont j’ai eu le plus grand mal à me dépatouiller (j’ai toujours eu difficile à dire non dans ce genre de situation ; d’ailleurs, j’évite comme la peste les petites boutiques de vêtements dans lesquelles les vendeuses un peu trop serviables vous fourrent des tonnes de pantalons dans les bras jusqu’à ce que vous n’osiez plus sortir sans avoir acheté au moins une pièce). Bref, mon manque de personnalité n’est pas le sujet de ce billet…

J’étais donc venue pour une raison bien précise : rencontrer Pierre Bottero. Je me souviens avoir cherché le stand de Rageot, sa maison d’édition, vaguement inquiète à l’idée qu’il ne soit pas là. C’était grand, c’était bondé mais j’ai fini par le trouver. Il y avait peu de monde devant moi, je n'ai pas dû attendre longtemps avant de lui présenter son dernier livre à dédicacer. Je lui avais préparé une enveloppe avec une petite lettre, j’avais peur de sa réaction. Je la lui ai tendue, il a fait mine de l’ouvrir, j'ai secoué la tête et lui ai demandé de lire ça plus tard, j’étais bien trop gênée. Il a acquiescé, il a signé, mes parents ont pris une photo, nous sommes repartis. (A l’époque, j’avais vingt ans, ce qui augmentait ma gêne, j’étais trop vieille pour me comporter en groupie ;-))
L’histoire ne finit pas là. Dans l’enveloppe, j’avais glissé plusieurs feuilles de papier. Sur l’une d’elle, j’avais écrit une petite lettre dont je ne me souviens absolument pas le contenu. Sur une seconde, j’avais écrit une mini (mini) nouvelle tenant sur une page A4. J’avais également joint à l’enveloppe les premiers chapitres de mon roman.
Quelques jours plus tard, j'ai reçu un e-mail de la part de Pierre Bottero (j’avais inscrit mon adresse dans l’enveloppe, à tout hasard). Je vous passe les détails mais il a répondu personnellement à ma lettre, dans un style très similaire à celui de ses romans. Il me remerciait pour la nouvelle, il me confiait ses impressions quant à mon roman, il me glissait quelques conseils. Inutile de préciser que j'ai passé une journée entière à faire des bonds (de joie) et à relire son mail (en boucle).
Je ne connaissais pas personnellement Pierre Bottero mais je pense qu'il était vraiment quelqu’un de bien. Je pense que quand j’aurai des enfants, je leur interdirai de monter sur une moto, même quand ils auront quarante-cinq ans et que je serai une vieille femme toute ridée sans plus aucune autorité. Parce que mourir à quarante ans, c’est tôt. Mon (égoïste) douleur de lectrice n’est rien comparée à celle qu’a dû ressentir sa famille. N'empêche, sa mort m’a énormément touchée.
Pour finir, une citation à nouveau pêchée sur son site internet :
"La mort est un cadeau que nous offrent ceux qui partent. Un cadeau exigeant, écrasant, mais un cadeau. La possibilité de grandir, de comprendre, de s'ouvrir, d'apprendre."
Ellana l'Envol, édition commentée par l'auteur.

1 commentaire:

  1. Quelle merveilleuse rencontre ! C'est une chance que d'avoir vécu un moment pareil !

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