Pierre Bottero

Ma passion pour l’écriture trouve son origine dans mes lectures. Parmi les bouquins qui sont tombés entre mes mains, certains m’ont marqués plus que d’autres. Parmi eux, on trouve les romans de Pierre Bottero.

Lorsque j’ai ouvert le premier tome d’Ewilan, j’avais 17 ans. J’aimais déjà beaucoup tout ce qui tournait autour du fantastique. Là, je suis tombée amoureuse : des personnages (parfois un peu trop caricaturés dans ce premier roman mais quand même très attachants), de Gwendalavir (un monde parallèle au nôtre où évoluent Ewilan et Salim, les deux personnages principaux du roman), de l’art du Dessin (la magie pratiquée par Ewilan) et des aventures extraordinaires vécues par les héros.

En soi, le scénario n’est pas vraiment original, on le retrouve dans de nombreux romans : un monde parallèle, de la magie, une héroïne aux dons surprenants, des épées, des aventures, de l’humour. Mais Pierre Bottero les articule merveilleusement : la magie n’est pas « simplement » de la magie mais l’art du Dessin, Ewilan n’est pas une magicienne mais une « dessinatrice », les personnages sont attachants, les paysages parfaitement décrits (je ne suis pas fan des descriptions mais les siennes sont magnifiques). L’auteur parvient parfaitement à trouver l’équilibre entre fantastique et crédibilité. Les détails architecturaux/sociaux/paysagistiques (je viens de l’inventer celui-là)/touchant à la faune et la flore/ sont parsemés discrètement au fil de l’histoire : on comprend qu’on n’est pas chez nous sans être assommés de descriptions dès le premier chapitre ni avoir l’impression d’être emmenés chez des martiens parlant le schrumbl et possédant trois têtes, huit bras et deux yeux et demi (je vous laisse imaginer).
Mais ce qui me plait surtout dans ces romans, c’est le style de l’auteur : simple mais très (très) poétique. Je me répète mais vraiment, j’aime sa manière d’écrire. Lorsque je le lis un de ses romans, je ne peux m’empêcher d’être jalouse face à tant de talent (en fait, je ne peux m’empêcher d’être jalouse de n’importe quel auteur (je suis jalouse de quiconque parvient à publier quoi que ce soit)).

Un exemple (je n’ai pas pris le temps d’ouvrir les bouquins pour chercher un passage qui me plaît, voici donc un extrait qu’on trouve sur le site de son éditeur, en guise d’hommage à l’auteur) (Pierre Bottero est malheureusement décédé il y a un peu plus de deux ans).

"- Que deviennent les rêves qui se brisent ?
- Les rêves ne se brisent pas.
- Que deviennent les rêves qui se brisent ?
- Le terreau des rêves à venir."
Ellana la Prophétie

Je ne suis pas la seule à avoir aimé : Pierre Bottero a vendu dans sa (trop courte) carrière plus d’un million de bouquins (c’est du moins ce qu’il était inscrit sur la couverture du dernier que j’ai acheté) (le jour de sa sortie) (quand je suis fan je ne le suis pas à moitié).

A l’origine, ce sont des romans pour adolescents. N’empêche, en tant qu’adulte, j’adore, je re-adore et je re-re-re-adore. Si vous aimez la fantasy (si vous n’aimez pas aussi, d’ailleurs), je ne peux que vous les conseiller, quel que soit votre âge. Pierre Bottero a écrit trois trilogies se déroulant en Gwendalavir : la Quête d’Ewilan, les Mondes d’Ewilan et Ellana (de loin mon préféré, plus abouti et plus adulte, aussi) (Ellana est un personnage secondaire des deux premières trilogies qu’il développe d’une très belle manière dans une troisième).

Je vais avoir besoin d’un second billet pour vous raconter tout ce que j’ai encore à dire sur cet auteur : je ne parlerai plus de ses romans mais de LA rencontre (entre lui et moi) (au cas où vous n’auriez pas compris ;-)).

Si vous voulez avoir plus d’infos sur cet auteur et ces bouquins, rendez-vous sur Les mondes imaginaires de Rageot, section les mondes de Pierre Bottero.