Crédit : le Kroll, www.lesoir.be |
Après (rapide calcul)… 539 jours sans gouvernement (pas tout
à fait sûre du nombre mais après autant de temps, il est normal de perdre le
fil, non ?), ça y est, oyez oyez bonnes gens, les politiciens belges sont
ravis de vous annoncer la bonne nouvelle !
Mon entourage ne représente qu’un infime pourcentage de
la population belge mais chez moi l’atmosphère actuelle ressemble à : plaisir
en demi-teinte après beaucoup de désillusions et intérêt inversement
proportionnel au nombre de jours sans gouvernement (je vous laisse imaginer le
niveau d’enthousiasme). En gros : un immense ras le bol, l’impression persistante que les politiciens se foutent de notre g…, qu’ils sont éloignés au possible de l’opinion belge (au quotidien, les désaccords wallons-flamands, je ne les ai jamais perçus, pourtant mon voisin de gauche sur le plateau au boulot est flamand et mon voisin de droite… flamand également !). Je suis consciente en affirmant cela que c’est mon opinion personnelle, qu’elle n’est pas partagée par tout le monde et que la politique n’est pas franchement le sujet de conversation favori entre collègues au boulot. N’empêche, au quotidien, les problèmes entre les deux communautés sont… inexistants.
Et puis, l’impression persistante que ces difficultés, c’est en grande partie du cinéma. La « preuve » s’il en faut par les quelques points suivants qui récapitulent (grossièrement) l’actualité belge d’il y a dix jours :
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Après
529 jours (environ) sans gouvernement, Elio Di Rupo (le mec au nœud papillon) présente
sa 28ème (environ) démission au roi : « impossible de
trouver un accord sur le budget, les opinions divergent trop, c’est la fin, on
n’y arrivera jamais, et gna gna gna, et gna gna gna ».
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Soixante
minutes plus tard (environ), Standard & Poor's baisse d’un cran la note de la
Belgique.
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Six
heures et demi plus tard (environ) : Elio Di Rupo (vous savez, le mec au nœud
papillon) retourne chez le roi avec un accord sur le budget dans sa poche.
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Trois
secondes plus tard, réaction (personnelle) (et partagée, je crois) :
Non mais vous vous foutez de notre gueule ou quoi ??? Le problème n’était
pas supposé être irrésoluble ???
Edit (un peu tardive mais ça m'a trotté longtemps en tête) : il serait faux de dire qu'il n'y a aucun problèmes entre Wallons et Flamands. En fait, le principal, c'est l'incompréhension : aucun média en commun, aucun parti politique en commun, une langue différente... Les mêmes choses sont présentées et interprétées (parfois) (souvent ?) de manière totalement différente dans les médias wallons et dans les médias flamands. A mon avis, ça peut causer des problèmes.
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