jeudi 4 avril 2013
Tranches d'écriture (3)
J'ignore pourquoi durant de longues semaines je n'ai plus trouvé ni anecdotes à partager ni envie d'écrire sur ce blog. Je sais encore moins pourquoi je me mets tout d'un coup à pondre un billet par jour, chose qui ne m'était encore jamais arrivée. Je l'ignore mais je ne m'en fais guère. L'inspiration va et vient, je la suis mais je ne cherche plus à la forcer.
C'est pareil pour les romans. En général, j'écris quand je me sens bien, ou au moins pas trop mal. Et quand j'en ai envie. Envie au point de frétiller sur place à l'idée de poser mes doigts sur mon clavier. Souvent l'envie et le moral au beau fixe vont ensemble. Pas toujours et de moins en moins, d'ailleurs.
J'écris de manière irrégulière et si je me suis longtemps fustigée pour ce que je qualifiais de paresse et de manque de volonté, j'ai fini par accepter cet état de fait. Quand je me force, les mots que je dépose sur les pages un peu malgré moi finissent toujours par passer à la trappe au moment de la relecture. J'efface et je recommence. Parce que ça ne va pas. Ça sonne faux, les émotions ne passent pas, c'est lourd et forcé.
C'est d'ailleurs pour ça que j'ai renoncé à participer aux quelques concours d'écriture dont l'échéance tombe dans le courant du mois d'avril. Cette année les thèmes ne me parlent pas, un point c'est tout. L'année dernière, j'avais participé à deux concours. Je n'avais gagné aucun prix mais la nouvelle qui m'inspirait a donné naissance à un roman presque terminé ; celle qui ne me disait rien mais que je me suis forcée à écrire à coups de "paresseuse" n'a donné qu'un texte lourd, forcé et très peu fluide.
Alors voilà. C'est comme ça. Je passe de longs mois sans écrire une ligne et puis soudain voilà que je m'acharne sur mon clavier au point d'en user les touches, heure après heure, soirée après soirée, week-end après week-end. Tout en étant incapable d'écrire plus de deux heures d'affilée et de quatre heures par jour, comme si mon coeur et mon cerveau s'usaient au fil des mots que je leur emprunte pour les transcrire sur une feuille de papier. C'est exactement ça, en fait : je vis les émotions et les aventures de mes personnages avec eux. Or, les émotions et les aventures, ça épuise.
Je ne m'en fais plus, je ne m'en veux plus. C'est ma manière d'écrire, elle est mienne et elle me convient. Parce que je n'en ai pas d'autre, parce que j'aime l'image de poète dans les nuages et dans son monde que ça renvoie. Ce n'est pas organisé, ce n'est pas programmé, ça vient du cœur et des tripes, tout simplement.
Et puis, dans un autre registre, j'aime voir le nombre de visites du blog exploser dès que je poste un billet. C'est un phénomène qui m'échappe, j'imaginais plutôt que mes quelques lecteurs en avaient oublié l'existence vu le manque de mises à jour. Apparemment pas, je n'ai jamais eu autant de visites sur ce blog et ça me fait très plaisir. Je suis trèèèèèèèès loin des statistiques de certains blogs en vogue mais mon petit chiffre à moi me fait chaud au coeur. Des gens lisent mon blog régulièrement. Et parce qu'un écrivain n'est rien sans lecteurs, merci !
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