samedi 15 décembre 2012

Tranches d'écriture (2)


 
Le concours Gallimard. J’ai envoyé mon manuscrit à la maison d’édition bien à l’avance (le 31 août à 8h du matin) (deadline : 31 août à minuit) (ça me laissait quand même 16h pour appuyer sur le bouton « envoyer », le délai me semblait raisonnable). Pleine de motivation (et de stress), après avoir relu (à vingt-huit reprises, sait-on jamais que j’aie laissé une faute d’orthographe qui handicaperait ma participation) les quelques phrases qu’il fallait introduire en plus du manuscrit (résumé du roman et description de l’auteur), j’ai appuyé sur « Envoyer ». Sauf qu’il ne s’est rien passé. Absolument rien. Ou presque. J’ai eu droit à un charmant message du type « Error ».

Argh. Sueurs froides. J’ai soudain compris le sens de la maxime « Ne pas remettre à demain ce qu’on peut faire aujourd’hui ». Mon fichu manuscrit était prêt depuis des semaines, pourquoi est-ce que j’avais attendu la dernière minute pour l’envoyer ? (Celui qui relève une contradiction dans mes affirmations peut passer son chemin). Après avoir longuement hésité et m’être finalement décidée à participer au concours, un stupide bug informatique allait compromettre ma participation ? Note pour moi-même : apprendre de ses erreurs ! (Est-il vraiment utile d’insister sur le fait que ce type de bug informatique m’était déjà arrivé lors d’un concours précédent ?). Heureusement, j’ai gardé mon calme (je n’ai absolument pas appuyé trente-deux fois d’affilée sur le bouton « envoyer » ni menacé de balancer mon PC par la fenêtre). J’ai retenté l’expérience avec un autre ordinateur. Aucun message d’erreur, manuscrit envoyé. Les dés étaient lancés.

Trois mois plus tard, j’ai appris (dans la presse) que je ne faisais pas partie des trois finalistes. Il ne me reste donc plus qu’à inonder les maisons d’édition concurrentes de mon manuscrit, et à croiser les doigts (si vous voulez, vous pouvez les croiser aussi !) (les croisements d’orteil sont également acceptés).

 Au carrefour du destin. Vous êtes plusieurs à avoir réclamé une suite à cette nouvelle (que vous pouvez relire ici si vous le souhaitez). J’avais gardé l’idée d’une suite dans un coin de ma tête sans vraiment savoir comment continuer l’histoire. Et puis, récemment, boum, illumination ! L’étincelle qui manquait a surgi dans mon esprit et depuis, j’écris, j’écris, j’écris. Sauf que la nouvelle est devenue roman. Vous allez devoir encore patienter longtemps avant d’avoir droit à une suite. Un roman non fantastique et destiné à un public adulte ! Comme quoi, tout arrive… En plus, ce roman m’inspire… Moi qui habituellement trainasse, tourne autour du clavier et trouve souvent plus intéressant à faire qu’écrire, je ne quitte plus mon pc. J’ai toujours écrit par périodes mais j’ai rarement été aussi assidue qu’aujourd’hui. Au grand désespoir de Muche qui commence à en avoir marre que je fasse semblant de l’écouter (bizarrement, quelques « hum hum » en gardant les mains sur le clavier et les yeux sur l’écran ne suffisent pas à le convaincre que je l’écoute attentivement !) 

Bref, j’ai rarement eu aussi facile à écrire. On verra ce que ça donnera lorsqu’il sera achevé.

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