vendredi 20 avril 2012

Les arbres, le vent et les lions

Ces dernières semaines, j'ai été en panne d'inspiration. Ça va mieux, je reprends du poil de la bête, d'ailleurs j'ai plusieurs billets en cours de rédaction (ou de cogitation, c'est selon). N'empêche, je suis heureuse que Ronde au féminin m'ait fourni une idée de billet. J'avais à peine lu le thème de son petit concours que les idées ont fusé dans ma tête. Trop difficile de choisir, j'en ai sélectionnées deux. Deux quoi ? Deux anecdotes de mon enfance... Rien d'extraordinaire, une manière de voir le monde un peu particulière, des souvenirs qui me font bien rire, après coup.  
Les arbres et le vent. Quand j'étais petite fille, je ne sais plus quel âge j'avais exactement, moins de huit ans en tout cas, j'avais une vision un peu particulière des sciences. Une vision un peu particulière, très personnelle et sans doute un peu poétique, aussi. Je m'étais notamment longuement interrogée sur l'origine du vent. Pour moi, c'était clair et limpide : le vent ne provenait certainement pas de gros nuages aux joues gonflées qui crachaient tout l'air de leurs poumons, comme on cherchait à me le faire croire dans mes livres d'enfant. Je n'allais pas me faire avoir par les illustrations colorées de mes albums, nan mais j'avais six ans quand même, fallait pas me prendre pour une idiote ! Non, le vent, c'était clair et limpide, le vent provenait des arbres, les arbres qui se balançaient doucement et dont les mouvements réguliers étaient à l'origine des brises commes des tempêtes (ça dépendait de leur humeur) (et de leur forme physique, aussi) (faudrait pas diminuer l'effort nécessaire à se balancer sans arrêt, quand même !).
Le trait du lion. Quand j'étais enfant, je n'avais pas uniquement une conception particulière des sciences mais également de l'orthographe. J'étais en première secondaire (cinquième pour les français, je crois, enfin bref j'avais onze ans quoi !), quand j'ai enfin compris d'où provenait l'expression "trait du lion". Trait du lion, en orthographe, tu ne vois pas ? Non, vraiment pas ? Tu vois, les tirets qui séparent parfois les mots. Sur ton clavier on le trouve à juste à gauche du "back space" (la touche qui te permet d'effacer quoi). Ah, tu comprends tout d'un coup. Les "traits d'union". Bah oui, ça m'a fait le même effet quand j'ai compris, un jour ensoleillé (ou pluvieux, je ne sais plus, c'est pour l'histoire) durant un cours de français. Un trait d'union pour lier deux mots, c'est quand même bien plus logique qu'un trait du lion, non ?



5 commentaires:

  1. Excellent!
    Dans le même ordre d'idée, je me suis longtemps demandée ce que le bouquet de misère pouvait bien signifier jusqu'au jour où je l'ai trouvé écrit sous sa forme de bouc émissaire. Et plus récemment et très drôle aussi, un voisin français demandait à qui était "l'auto Desjare" qui bloquait sa place de parc. "Desjare" connais pas. Sur le pare-brise arrière figurait la mention "Autos des Jahres". Mensch!

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    1. Mdr pour le bouc émissaire. Par contre, je ne connais ni "l'auto Desjare" ni "Autos des Jahres", c'est du chinois pour moi ;-)

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  2. hihi, c'est de l'allemand. prononcer: aouto desse yarès. Et cela veut dire voiture de l'année.

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  3. Excellent ! Le trait du lion, j'ai mis un temps avant de comprendre, quand même ! :-D

    Quant au vent, qui a dit que c'était pas les arbres ? Parce que ça se tient ta théorie, non ? :-D

    Merci de ta participation, en tout cas ! J'adore ! :-)

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