mercredi 28 décembre 2011

Quand Truc broie du noir

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En général, je suis quelqu’un de joyeux. J’aurais aimé pouvoir ajouter « drôle » mais ce n’est pas le cas. Je suis plutôt du style timide et renfermée, la fille qui ne sait pas quoi répondre quand on l’attaque verbalement, qui se ressasse les piques qu’on lui envoie pendant des heures jusqu’à avoir finalement une illumination tardive quant à la réplique qui aurait été parfaite si elle avait été placée trois heures plus tôt (« J’aurais dû répondre ça ! »).

N’empêche, si on excepte l’année de mes seize ans où je me sentais en permanence triste, incomprise et déprimée, je suis plutôt joyeuse comme fille. J’ai un humour idiot, il suffit de me dire « pipi-caca » pour que j’éclate de rire et je suis en général bon public (sauf en ce qui concerne les films – à quelques exceptions près, je ne trouve jamais les films comiques comiques) (ah ah).
Les trois quarts du temps, je m’émerveille quant à la chance qui m’a fait naître dans un pays développé, qui m’a permis de réussir mes études sans trop de mal et de dégoter un job en cinq semaines à peine. La chance qui a mis sur mon chemin l’homme que j’aime (finalement après concertation avec le principal intéressé qui m’a expliqué que « le coach » décidément ça ne lui plaisait pas, j’ai trouvé un nouveau surnom au cours d’un rêve cette nuit : Muche (lui c’est Muche, moi c’est Truc, ensemble on est trucmuche) (je suis morte de rire) (j’avais dit que mon humour était idiot, ce jeu de mot qui n’en est pas un n’a aucun sens !). La chance qui a fait que le boulot dégoté en à peine cinq semaines je l’adore malgré le fait que ce soit le premier, moi qui n’ai jamais su ce que j’allais faire de ma vie (à part écrire mais bon, écrire c’est pas un métier qui paye les factures, sauf si on pond un best-seller) (ce qui n’est pas mon cas vu que je ne suis pas encore parvenue à publier la moindre phrase).


En général, donc, je suis heureuse et je m’émerveille de la chance que j’ai. Et puis il y a des jours où rien ne va plus. Je ne comprends pas pourquoi, je ne sais pas quel nœud se forme dans mon cerveau pour que tout un coup je broie du noir.
Cette semaine, ça a recommencé. Des jours entiers à regarder par la fenêtre, une immense tristesse au cœur sans savoir d’où elle vient et pourquoi tout d’un coup elle s’en va. Des jours entiers à pleurer et à me lamenter sur mon sort pourtant pas si triste. Des jours entiers où j’ai le cœur broyé, en mille morceaux, sans savoir pourquoi ni quand ça ira mieux. Des jours entiers à me nourrir presqu’exclusivement de chocolat, à la recherche d’un réconfort qui ne vient pas.

Et puis mon humeur noire s’en va, sans prévenir, comme elle est arrivée, sans que je comprenne pourquoi.
C’est bizarre, la vie, parfois.

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