Lorsque j’ai réalisé (3 secondes plus tard) que mon
programme du jour prévoyait que je me rende à la salle de sport à vélo, mon
moral a chuté en flèche (inutile de préciser que soudainement, la pluie ne me
paraissait plus si agréable). Mais il ne serait pas dit que cette satanée pluie viendrait
à bout de ma motivation sportive ! Prenant mon courage à deux mains, je me
suis arrachée à mon lit, bien décidée à braver les éléments. Après m’être
habillée, j’ai descendu les deux étages qui séparent mon appartement du
rez-de-chaussée, pointé le bout de mon nez dehors (seule partie de mon anatomie
qui dépassait de l’espèce de sac poubelle imperméable dont je m’étais
accoutrée)… et je suis remontée me réfugier bien au chaud illico-presto.
Plus tard, après avoir hésité environ une
demi seconde entre le tas de linge à repasser (qui me fait de l’œil depuis six
bonnes semaines) (et que j’envoie systématiquement balader), et un bon bouquin au
coin du feu (imaginaire, le feu), j’ai opté pour le bouquin. En me promettant
de me mettre au repassage cet après-midi (ou demain ?) (Inutile de
préciser que le repassage devient urgent, dans ma réserve de vêtements qui ne
se repassent pas il ne me reste que les petites culottes).
J’étais donc affalée sur mon canapé au coin d’un feu
imaginaire (pour ma conscience, je précise que je m’étais déjà occupée du
ménage et des courses la veille) lorsque mon regard s’est posé sur la fenêtre. Soudain,
la pluie m’attirait. Quoi de plus poétique qu’une petite ballade sous la pluie ?
J’ai envoyé balader mon bouquin, attrapé ma veste,
re-dévalé les escaliers et je suis sortie sous la pluie.
Au bout de deux-cents mètres, il m’est apparu que
finalement, se faire tremper n’était pas si poétique. Heureusement, j’avais
prévu un parapluie au cas où. Je l’avais à peine sorti de mon sac que le salaud
s’est retourné (j’ai précisé qu’en plus de pluie, il y avait du vent ?).
En maugréant, je l’ai refermé, j’ai fait demi-tour et je suis retournée à mon
bouquin au coin du feu imaginaire. Après avoir trempé tout l’appartement au
passage, bien sûr.
Finalement, je crois que je ne suis pas très poétique comme
fille.
Hihi, c'est sûr que c'est plus agréable quand on est derrière la fenêtre ! :)
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