lundi 12 décembre 2011

Crainte d'être lue

J’ai terminé mon dernier billet en affirmant que si j’écrivais, c’était aussi pour être lue. C’est une évidence. Mais une évidence pas si évidente que ça, en fait.

Tout en chocolat... Photo prise l'année dernière à Bruges... Rien à voir avec ce billet mais reflète bien l'ambiance de fin d'année qui règne pour le moment.
En réalité, j’ai un mal fou à confier mes écrits pour lecture à mes proches. Peur d’être jugée, peur qu’ils détestent et n’osent pas me le dire, peur qu’ils détestent et osent me le dire, aussi. Mais pas seulement.

Ma plus grande crainte, c’est d’être reconnue. Lorsque j’écris un roman, une nouvelle, un poème… Je mets énormément de moi dedans. Pas toujours de manière consciente (Je suis parfois très surprise lorsqu’un lecteur me dit « là, tu parles de X » alors que pas du tout. Mais peut-être que si, en fait. Inconsciemment). Parfois de manière consciente, aussi.

Je m’inspire de ma propre vie, je m’inspire de mes propres émotions, je m’inspire de mes connaissances, de mon milieu. Que ce soit voulu ou non, c’est le cas. Je pense que c’est inévitable, même pour les plus grands écrivains. Mais peut-être pas, c’est peut-être juste moi (serais-je trop égocentrique, comme fille ?).

J’écris principalement des romans (de temps en temps une nouvelle pour un concours, mon dernier (et unique) poème date de mes seize ans). Mes personnages passent par des états d’âme que j’ai connus (connais ?), parfois même des aventures similaires à celles qui me sont arrivées.
Je n’écris pas une autobiographie, j’écris des romans (non achevés, non publiés, pour ceux qui souhaitent enfoncer le couteau dans la plaie ;-)). Ce qui signifie que ces passages sont brefs. Mais ils sont là. Et quand je donne mon manuscrit à ma sœur ou à ma meilleure amie, j’ai la trouille d’être reconnue, la trouille de trop me confier. La trouille d’être jugée.

Je me soigne, vous savez ;-)
Par contre, je n’ai aucun souci à être lue par des inconnus. D’autant plus qu’ils auront l’avantage d’être objectifs !

Précédent : Pourquoi j'écris (3)

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